Bien choisir son assurance emprunteur

L’assurance emprunteur peut vous coûter cher et vous ne comprenez pas toujours à quoi elle sert ! Si elle n’est pas obligatoire, l’établissement qui vous accorde un prêt immobilier est en droit de l’exiger ! Voici les clés pour décrypter le jargon des assureurs et bien choisir votre assurance emprunteur.

Comment fonctionne l’assurance emprunteur ?

En bref

Quand vous sollicitez votre banque pour un prêt immobilier et qu’elle effectue une simulation, elle doit vous remettre :

  • La Fiche standardisée d’information (FSI) qui indique les garanties proposées ainsi qu’une estimation tarifaire. Cette fiche vous permet de comparer facilement les assurances avec un niveau de garantie équivalent.
  • La notice d’information (document juridique contractuel)

Reste ensuite à définir le niveau de couverture que vous choisissez. Il peut différer pour chacun si vous empruntez à deux. De ce niveau dépend l’indemnisation : c’est ce que l’on appelle la quotité d’assurance.

Vous empruntez à deux

Dans ce cas, l’assurance du capital que vous empruntez doit être répartie sur deux têtes au lieu d’une !
La banque exige généralement que la somme des quotités (c’est-à-dire la répartition) soit de 100 % au minimum Vous pouvez répartir la quotité d’assurance, en fonction de la contribution de chacun au remboursement du prêt : 50/50 ou 60/40, etc.

Exemple

Madame, fonctionnaire, gagne beaucoup mieux sa vie que monsieur. Pour se protéger au mieux, ils répartissent l’assurance à 70 % sur madame et 30 % sur monsieur. Ainsi, en cas d’invalidité ou d’arrêt de travail, l’assureur prendra en charge le remboursement des mensualités de prêt à hauteur de 70 % si cela arrive à madame et à 30 % si cela arrive à monsieur. Vous pouvez aussi opter pour une protection maximale en vous assurant tous les deux à 100 % (quotité totale de 200 %). Ainsi, en cas de décès, le prêt est soldé par l’assurance, le coemprunteur n’a plus de remboursement.

Vous voulez négocier

La proposition de votre banque ne vous convient pas ? Pas de problème, elle ne peut pas vous obliger à souscrire son assurance emprunteur. Savez-vous que « vous pourrez économiser entre 10 et 50 % sur votre assurance ? »(1). N’hésitez pas à frapper à d’autres portes (banques, assureurs, courtier…) pourvu que les exigences d’assurance de l’établissement qui vous accorde le prêt soient respectées. Veillez à comparer les garanties et vérifier les limites et exclusions de la proposition.

 

Bon à savoir : vous n’avez pas envie, pas le temps ou pas les connaissances en assurance pour négocier ? Faites appel à un courtier qui saura rapidement vers quelle assurance vous orienter en fonction de votre profil.

Vérifiez les limites des assurances emprunteur

Les délais de carence ou délais de franchise

Il s’agit de la période, exprimée en nombre de jours consécutifs d’arrêt de travail ou de chômage, non prise en charge par l’assureur.
Une durée importante de ce délai doit diminuer le coût de l’assurance.

Les exclusions

ll s’agit de ce qui n’est pas garanti par le contrat d’assurance, par exemple :
la navigation aérienne,
la participation à des émeutes, grèves, mouvements populaires,
certains sports dangereux, etc.
À cela peuvent s’ajouter des exclusions particulières liées à votre profil au moment de votre adhésion

L’âge

Pour beaucoup de contrats :
L’âge de l’assuré est souvent limité à 65 ou 70 ans,
La garantie décès s’éteint souvent à partir de 80 ans,
La garantie incapacité de travail cesse au moment de la retraite (ou préretraite) ou encore après 65 ans.

Les plafonds de prise en charge

Chaque assureur peut fixer librement les plafonds de garanties : par année d’assurance ou par sinistre, pour toutes ou partie des garanties.

Comparez les garanties de votre assurance emprunteur

La garantie décès

Tous les contrats couvrent le décès de l’assuré pendant la période de remboursement du prêt.
Important : si un âge limite est mentionné, le risque de décès peut ne pas être couvert jusqu’à la fin du prêt.

La perte totale et irréversible d’autonomie (PTIA)

Il s’agit de l’incapacité pour l’assuré d’exercer une profession quelconque pour le reste de sa vie avec l’obligation de recourir à une tierce personne pour les actes de la vie quotidienne : se laver, s’habiller, se déplacer et s’alimenter.

L’invalidité permanente totale (IPT)

L’invalidité permanente totale correspond à l’incapacité définitive de se livrer à une activité rémunérée, sans pour autant avoir besoin d’une tierce personne pour effectuer les actes de la vie quotidienne. L’assureur intervient pour payer les mensualités du prêt.
Attention : lisez bien le contrat pour savoir si l’inaptitude à exercer un travail concerne celui qui était effectué au moment de l’accident ou s’il s’agit d’un travail équivalent ou de tout autre travail (moins protecteur).
Le + : l’IPP (invalidité permanente partielle) fonctionne comme l’IPT, mais s’applique à une situation provisoire et peut être proposée en complément de l’IPT.

L’incapacité temporaire totale de travail (ITT)

L’incapacité temporaire totale de travail empêche complètement l’assuré, à la suite de maladie ou d’accident, de se livrer à son activité professionnelle
pendant un certain temps. L’assurance couvre la durée de cet arrêt de travail.

 

Important : vérifiez si le contrat couvre l’incapacité d’exercer temporairement toute activité professionnelle ou l’activité professionnelle exercée avant l’arrêt de travail (plus protecteur).

Le chômage

Cette garantie optionnelle est proposée en complément des garanties décès, invalidité ou incapacité de travail. Elle n’est pas présente dans tous les contrats d’assurance et son coût est élevé.
Important : les conditions d’application varient selon les contrats, mais dans tous les cas, cette garantie n’est active que plusieurs mois après la souscription et limitée dans le temps.

Et surtout, n’oubliez pas que les garanties proposées
doivent être équivalentes à celles exigées par votre banque.


À RETENIR

  • Faites-vous conseiller sur la quotité d’assurance
  • N’hésitez pas à faire appel à un courtier
  • Comparez les offres, garantie par garantie.
  • Vous pouvez changer d’assurance emprunteur en cours de prêt

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