Crédit immobilier : comment trouver le meilleur taux ?

Faut-il être jeune, riche et bien portant pour emprunter à un super taux ? Heureusement non ! Aujourd’hui, il est globalement plus facile d’emprunter qu’auparavant. Les banques courtisent les nouveaux clients, acceptent un apport personnel plus faible et permettent d’étaler les remboursements sur des durées longues pour adoucir les mensualités. Alors, c’est qui le meilleur ?

Faites jouer la concurrence

Comparez les offres bancaires

Vous avez la possibilité de prendre le temps de contacter plusieurs banques pour les rencontrer et voir ce qu’elles vous proposent ? Votre dossier est solide ? Commencez par interroger votre banque en lui demandant ses conditions et n’hésitez pas à négocier. Il vous faudra ensuite comparer l’ensemble des propositions point par point pour voir la plus avantageuse.

Le + : certaines banques acceptent de vous donner un accord de principe : cela renforce votre crédibilité vis-à-vis de votre vendeur. Attention toutefois, cet accord ne constitue en rien une offre de prêt.

Faites appel à un courtier

La négociation et vous, ça fait deux ? Vous n’avez ni le temps ni l’énergie de vous battre ou tout simplement vous n’avez pas envie « de vous prendre la tête » pour gagner quelques points sur le taux de votre prêt ? Passez par un courtier présente bien des avantages ! Cet intermédiaire va prendre en mains votre projet et trouver le meilleur taux et les meilleures conditions. Reste à bien choisir votre courtier…

Dans tous les cas, préparez un dossier en béton

Plus votre dossier sera ficelé en amont, plus votre projet sera pris au sérieux par vos interlocuteurs et votre marge de négociation importante. Qu’il s’agisse du vendeur (qui redoute que la vente soit cassée) ou du banquier (qui prend le minimum de risques), un dossier complet et transparent est un gage de sérieux.
N’oubliez pas d’y joindre la preuve de votre apport personnel (justificatifs de compte, livrets, plan d’épargne, aides…).

Soignez vos comptes bancaires

Pour emprunter, il vous faudra en quelque sorte « montrer patte blanche ». Vous devrez présenter les relevés de compte des trois derniers mois. Évitez de les maquiller pour parvenir à vos fins, mieux vaut que vous optiez pour une gestion rigoureuse de votre budget qui vous permettra de rembourser votre prêt en toute sérénité. Des relevés de compte qui présentent des découverts, des lignes de remboursement de crédits à la consommation, ou des chèques rejetés risquent de vous pénaliser fortement.

Montrez votre stabilité professionnelle

Sur la première marche du podium : le CDI ou le statut de fonctionnaire. Ensuite, tout n’est pas perdu pour les CDD ou les autoentrepreneurs, mais il sera plus difficile de justifier la régularité de vos revenus. Reste que si vous empruntez à deux, les co-emprunteurs étant solidaires (1), ce sera plus facile. Quant aux chefs d’entreprise ou aux professions libérales, c’est mieux de justifier d’une certaine ancienneté et de la continuité de votre activité professionnelle en plus de revenus réguliers sur plusieurs années.

Constituez-vous un apport personnel

Si vous avez déjà mis de l’argent de côté ou si vous disposez d’un patrimoine, tant mieux ! Sinon, vous pouvez anticiper et épargner régulièrement dans cet objectif.
Il existe tout un éventail de possibilités (2) auxquelles vous n’avez pas forcément pensé : débloquer un Plan d’Épargne Entreprise (PEE) ou un Plan d’épargne de retraite collectif (Perco), utiliser vos plans ou comptes d’épargne logement, étudier tous les dispositifs de prêts aidés auxquels vous pouvez prétendre…

Un apport personnel, même minime (par exemple 10 % pour couvrir les frais annexes) vous aidera dans la négociation du taux de votre prêt.

Meilleur taux ou prêt le plus intéressant ?

Lisez bien les conditions du crédit

Les conditions du crédit ne se limitent pas au taux, mais prennent en compte, les frais de dossier, l’assurance obligatoire, les remboursements anticipés ou encore la modularité de votre prêt.

Comparez ce qui est comparable

Le taux seul ne suffit pas à vous faire une idée. « Le taux annuel effectif global (TAEG) prend en compte la totalité des frais occasionnés par la souscription d’un prêt, à savoir :

  • les intérêts bancaires (taux d’intérêt nominal),
  • les frais de dossier (frais bancaires ou commission de courtier),
  • le coût de l’assurance obligatoire (assurance de la banque ou d’une autre compagnie),
  • les frais de garantie (hypothèque, crédit logement, mais pas les frais de notaire),
  • et tous les autres frais qui vous sont imposés pour l’obtention du crédit.

Le TAEG est exprimé en pourcentage annuel de la somme empruntée. Il permet de calculer la somme totale que devrez rembourser en cas de souscription d’un crédit immobilier, et vous permet donc de comparer efficacement les offres de différents établissements de crédit. » (3)

Négociez les frais de dossier

Si vous passez par un courtier, ces frais sont souvent supprimés. Si vous faites le tour des banques, demandez-leur de les exonérer.

Domiciliez vos revenus

L’établissement vous demande de domicilier vos revenus ? Pourquoi pas, mais demandez-lui alors de consentir un effort sur le taux !

Faites sauter les pénalités en cas de remboursement anticipé

Il n’est pas rare au cours d’un prêt d’une durée de 20 ou 25 ans de bénéficier d’une rentrée d’argent qui permet de rembourser les sommes empruntées. Les indemnités en cas de remboursement anticipé sont plafonnées à 3 % du capital restant dû. Néanmoins, vous pouvez demander à ce qu’elles soient annulées.

Bon à savoir : en remboursant par anticipation, vous économisez également sur l’assurance emprunteur des mensualités ainsi supprimées.

Comparez l’assurance emprunteur

N’hésitez pas à faire appel à une délégation d’assurance au moment de la constitution de votre dossier. Savez-vous que « vous pourrez économiser entre 10 et 50 % sur votre assurance ? »(4). Vous pouvez interroger votre assureur habitation ou auto par exemple.

Bon à savoir : vérifiez que les garanties proposées sont équivalentes à celles de votre banque.

Pensez « modulable »

Dans certaines situations, lorsque vos revenus ne sont pas fixes ou que vous anticipez des revenus exceptionnels ou un arrêt d’activité par exemple, un prêt modulable vous permettra de revoir à la hausse ou à la baisse vos mensualités pendant un certain temps, voire de bénéficier d’un report d’échéances. Cela peut également figurer dans votre contrat de prêt.

A Retenir

  • Faites jouer la concurrence ou faites appel à un courtier
  • Méfiez-vous d’un taux d’appel
  • Mieux les meilleures conditions que le meilleur taux !

Sources :

 

Image par rawpixel.com de Pexel

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