Immobilier neuf, entre bonnes nouvelles et désillusion

Malgré des taux de crédit attractifs en ce deuxième trimestre 2021, certains types de public peinent à accéder au crédit immobilier. Les jeunes primo-accédants font partie du lot et ne sont pas plus épargnés dans le marché du neuf. « Aujourd’hui, un an après le début de la crise sanitaire, les taux bas ne suffisent plus et l’enjeu est ailleurs », explique Cécile Roquelaure, directrice des études d’Empruntis. « Il s’agit désormais de montrer patte blanche pour pouvoir accéder au crédit surtout que le marché du neuf concentre plus de demandes de jeunes primo-accédants . En effet, 18% des millennials primo-accédants achètent un bien neuf en ce début d’année vs 13% chez les non millennials ».

Chose positive tout de même, le Haut conseil de stabilité financière (HCSF) a assoupli ses recommandations sur les durées de prêts. Elles passent de 25 à 27 ans maximum, afin de prendre en compte les délais de livraison des ventes en l’état futur d’achèvement (VEFA). « Cet allongement de la durée permet aux acquéreurs de biens dans le neuf d’avoir une enveloppe de prêt plus conséquente et donc un pouvoir d’achat dans le neuf plus important puisque mécaniquement cela augmente la mensualité de 7% », souligne Cécile Roquelaure.

Le prix du neuf augmente dans 8 des plus grandes villes de France sur 10

Le prix du neuf est globalement en hausse et cela va peser dans le budget des futurs emprunteurs. Alors qu’en Ile-de-France, les prix de vente se sont stabilisés, ce n’est pas le cas des grandes métropoles régionales. Depuis le début de la crise, les prix se sont envolés dans 8 grandes villes sur 10, ceci est la conséquence directe des permis de construire qui se font de plus en plus rare, ce qui a engendré une baisse de l’offre malgré une forte demande. A Lyon, le prix d’un trois-pièces neuf a grimpé de presque 13 % en seulement un an selon le baromètre d’Empruntis. Lyon à l’instar de Nice, Nantes, Strasbourg, Montpellier, Marseille, et Toulouse, fait partie des 7 grandes villes de France où la hausse des prix de l’immobilier a entraîné une baisse du pouvoir d’achat des Français.

Lyon enregistre la plus forte progression du budget mensuel dédié au prêt immobilier : +11%. Soit une mensualité moyenne de 1766 euros contre 1583 euros un an auparavant. Suivent Marseille avec +4,48% et un crédit remboursé 1217 euros par mois, Nantes qui enregistre +4,33% et 1430 euros.

Prix en « baisse » dans 3 grandes villes, dont Paris

À Paris, il fallait en 2019, débourser 3932 euros par mois pour s’offrir un 3 pièces avant la crise du Covid-19, aujourd’hui, il ne faudrait dépenser plus « que » 3515 euros.  À Lille, toujours pour acquérir un T3 dans le neuf la mensualité baisse de 3,61 points. À Bordeaux, la baisse est très faible, seulement -0,21%.

Les futurs propriétaires ou investisseur dans l’immobilier neuf doivent se lancer dès à présent dans la recherche d’un bien car trouver le logement de ses rêves prend du temps et en parallèle, les prix ne cessent de grimper.

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